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 les activités de l'autarcie

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donalda123
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MessageSujet: les activités de l'autarcie   les activités de l'autarcie Icon_minitime27/9/2010, 6:23 pm


vastes... les activités de l'autarcie


jeudi 14 février 2008
vastes... les activités de l'autarcie...

l'autarcie c'est tout... très vaste, donc... et
il y a des sujets que je n'ai pas encore eu l'occasion d'aborder, du moins pour ce qui est de l'expérience pratique - et pour certains je ne suis pas prêt d'y arriver -dans un sens cela veut dire que l'on ne risque pas de s'ennuyer, dans un mode de vie plus rustique :

- la forge : il s'agit d'abord d'apprendre à fabriquer du charbon de bois... donc tout un programme déjà rien que pour çà... et ensuite si aujourd'hui nous avons plein de ferraille... si l'on voulait "remonter et s'intéresser aux sources" il faudrait que je vois où chercher du minerai de fer... ensuite comment transformer ce minerai en quelque chose de "forgeable" au moyen d'un marteau et d'une enclume...
d'ailleurs il me faudrait d'abord fabriquer un marteau et une enclume... :-)

- le charron : activité déjà bien particulière qui signifie l'utilisation de la roue et des charrettes : on entre dans une société ou les sentiers sont remplacés par des voies qui demandent trois fois plus d'espace et qui doivent être de préférence plates et régulièrement entretenues afin que l'on puisse y rouler... c'est un monde où l'on a déjà de la production et de la circulation de biens de consommation...

- la vannerie : c'est déjà un artisanat plus facile à mettre en pratique : le saule pousse tout seul, à foison... et le reste c'est du savoir-faire... n'empêche qu'il faut savoir faire... j'ai "sous la main" l'un ou l'autre gitan devenus des habitués quand ils passent... et qui m'ont fait de beaux paniers ; je leur en ai acheté un certain nombre et ils ne sont pas avares de tuyaux pour faire de la vannerie : ils m'ont montré comment on épluche les brins de saule (étonnant comment ils font çà avec un brin de saule replié) ou encore comment avec une sorte de coin de bois ils fendent un brin en trois tout le long sans qu'il ne se casse, ou aussi comment on fabrique un balai de bouleau ou de genêt en y enfonçant les bottes dans trois anneaux de saule préparés à l'avance...
un beau panier est difficile à faire si on n'a pas le coup de main... alors pour l'instant je les laisse faire puisqu'ils font bien mieux que moi et c'est aussi leur gagne pain... dans un monde autarcique où l'on troque, cela impliquerait que l'on ait quelque chose à donner en échange, faute de payer en argent par exemple... là cela poserait le problème de la valeur que l'on accorde aux choses... et celui aussi simplement d'avoir du surplus à échanger... et un surplus qui soit intéressant ou utile à l'autre...

- la poterie : je me dis que c'est moins urgent vu la profusion de récipients en tout genre dont nous disposons, surtout avec des casseroles modernes presque inusables si elles sont en inox, ou encore une vieille poêle en fonte...
pour la poterie il faut de l'argile : j'ai déjà repéré dans notre ruisseau les endroits où elle se dépose au fil de l'eau - ce sont surtout certains virages ou les petites particules microscopiques viennent se poser... mais pour faire de la poterie cette argile doit être propre sans impuretés ou du moins sans trop d'impuretés... il faut donc la travailler et la nettoyer... c'est un travail aujourd'hui fait avec des machines... difficile et long à faire manuellement.
et ensuite il faut faire beaucoup de bois... stocké à l'avance car il doit être sec... puis il faut avoir un four ou au moins une installation sommaire car les types de poterie très "rustique" sont faites à même le sol ou dans un trou préalablement creusé... différentes possibilités...
tout un art ensuite de faire un pot - à colombins car sinon il faut construire un tour - puis cuire cela sans que le résultat final ne soit de la casse : et souvent c'est proche de la loterie quand on n'a pas la routine...

- les textiles : sacré fil... car il démarre en cultivant d'abord les plantes à fibres telles que lin, chanvre (encore interdit pour l'instant), on peut utiliser l'ortie aussi, etc... ou en élevant un ou deux moutons... c'est presque plus simple mais il faut les deux car on ne peut pas bien s'habiller de laine en été... la laine est assez simple à travailler et transformer parce que plus grossière que les autres fibres ; il est déjà plus délicat de rouir le chanvre et le lin, l'ortie, puis d'essayer d'en fabriquer un fil qui puisse ensuite se tisser...
et du fil il en faut des kilomètres : je n'ai pas vraiment pu trouver de réponse lorsque j'ai cherché à savoir combien de fil pour tisser un drap de lin et combien d'heures passées à filer ce fil... mêmes questionnements pour un vêtement...
une fois que l'on a passé des jours et des jours à filer... il faut tisser... et là encore la laine est plus simple d'utilisation : elle se tricote, se crochète tandis que c'est moins évident avec un fil de lin... encore que...

- les "chaussants" : important d'avoir quelque chose de costaud aux pieds, et si possible d'étanche, surtout si l'on est dans un mode de vie rustique... (du moins en mauvaise saison car il y a des partisans du pieds nus... c'est certainement une solution saine et pour économiser les chaussants en été par exemple) si aujourd'hui certains achètent les chaussures au gré de la mode et des envies... je crains qu'en autarcie il n'y ait quelques problèmes de chaussures... (de chaussettes d'ailleurs aussi : qui sait en tricoter avec un jeu de quatre ou cinq aiguilles - qu'il faut aussi savoir faire - sabine a essayé de fabriquer des aiguilles à tricoter avec du bouleau : çà marche assez bien).
fabriquer une paire de chaussures... me paraît très difficile... il faut déjà du cuir, (tuer un boeuf, le découper et tanner sa peau ?) du fil solide, et le savoir faire du cordonnier qui assemble tout çà... finalement j'ai plus espoir d'arriver à me fabriquer une paire de sabots : j'ai eu l'occasion d'acheter une série d'outils que quelqu'un vendait... mais pas encore eu le courage d'essayer.

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MessageSujet: Re: les activités de l'autarcie   les activités de l'autarcie Icon_minitime27/9/2010, 6:24 pm


autarcie ?

la vraie date des premiers humains et si on voulait établir une sorte d'échelle il faudrait tenir compte de choses comme :

- avant le feu : aujourd'hui cela ne pose pas de problème d'allumer un feu... il y a les allumettes (qui ne fonctionnent plus une fois qu'elles sont humides) et surtout maintenant le briquet à gaz... on a du mal à s'imaginer vivre sans feu : manger cru, vivre dans le froid... et pourtant les hommes sont passés par là...
la "domestication du feu" date paraît-il de 450 000 ans avant notre ère...

- le feu a permis ensuite de cuire les aliments, de se chauffer, de fondre le minerai, de cuire de la poterie...

- avant le fer : avant le fer il fallait se débrouiller avec le bois, la pierre, les os, le bronze (cuivre + étain) n'était pas encore le fer mais on y arrivait.. (-2500 à -1000 pour le bronze) (-700 pour le fer chez nous)
le fer a permis dès lors de forger toutes sortes d'outils... et d'armes aussi...
mais il fallait beaucoup de bois...

- avant la roue : elle un accessoire capital...
les premières roues étaient pleines, en pierre d'une seule pièce, ou en bois souvent constituées de trois à quatre pièces assemblées. Les roues à rayons et à jantes, plus légères, seraient apparues environ 2000 ans av. J.-C..
Ces roues étaient solidaires de l’essieu dans un premier temps, celui-ci constituant alors un axe reliant deux roues situées de part et d’autre de la caisse. Pour réduire le frottement entre l’axe et le châssis reposant sur lui divers procédés ont été mis au point, dont notamment un trou dans un madrier faisant office de membrure, ce trou étant garni de galets lubrifiés avec de l’huile (l’ancêtre du roulement à billes). (wikipédia)

et le verre ? l'utilisation du verre au quotidien se répand seulement sous l'Empire Romain, semble-t-il... (sans verre pas de fenêtres vitrées)

ce sont là des éléments essentiels pour définir un type de société ou de civilisation : il existe aujourd'hui encore des peuples qui n'utilisent pas ou très peu, le fer... d'autres se passent de la roue...

dans la mesure ou l'un et l'autre nécessitent toute une chaîne de systèmes : matériau (minerai, bois) outils et savoir-faire, il est intéressant d'essayer s'imaginer "comment çà serait si pour de vrai" on était confronté à diverses situations...
alors il y a et il y a eu pas mal de reconstitutions diverses de ce qui se faisait au néolithique, avant et après...
ma curiosité à moi va dans le sens "comment çà serait si pour de vrai, demain nous n'avions plus de pétrole" ? cela nous arrivera tôt ou tard, à nous ou à nos descendants... et il faudra bien qu'on se débrouille ou qu'ils se débrouillent...
risque-t-on alors de se retrouver dans un décor néolithique pour certaines choses (comme l'absence d'énergie facile et à profusion) et par ailleurs parmi des volumes importants d'objets, de déchets et de matières que nous ne pourrons plus utiliser mais pour lesquels nous pourrons ou devrons probablement trouver une autre utilisation ou destination...
mais le point le plus délicat serait certainement celui de la nourriture : dans le système actuel nous mangeons pratiquement du pétrole indirect (machines, engrais et produits de traitements, transports, etc.. etc...) si cette matière première vient à devenir insuffisante... notre agriculture actuelle s'arrête...

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MessageSujet: aliments de l'autarcie   les activités de l'autarcie Icon_minitime27/9/2010, 6:32 pm


les aliments de l'autarcie

je vais essayer de les passer en revue en les examinant plus précisément sous l'angle de l'autarcie. ...
ce sont des aliments que l'on peut facilement produire soi-même et reproduire : car il s'agit de les perpétuer en faisant ses propres semences... et replants...
en autarcie il n'est pas prévu d'aller acheter des graines ou des plants - si aujourd'hui on le peut... il n'est pas sûr que ce sera toujours le cas...
or produire des semences demande un soin tout particulier pour faire arriver une plante à terme... ; si les annuelles produisent des graines au bout de la saison, les bisanuelles devront être soignées jusqu'à la saison suivante et il faut alors arriver à leur faire passer l'hiver sans encombre, dehors, ou à l'abri, à l'intérieur...

(les plantes annuelles sont celles qui, semées au printemps, poussent et fructifient (donnent des fruits ou graines) à la fin de la saison c'est à dire en été ou en automne...
les plantes bisanuelles sont semées dans l'année, et selon le cas elles sont utilisables dans l'année ou l'année suivante, mais elles ne feront des graines que l'été de l'année suivante... quant aux plantes appelées vivaces : elles se débrouillent toutes seules et repoussent tout le temps à partir du même pied... elles peuvent bien entendu aussi faire en plus de cela des graines en général dans l'année... mais ce sont des plantes que l'on n'a pas besoin de semer ou planter tous les ans... des plantes particulièrement intéressantes car elles "poussent toutes seules"...)

à l'expérience on constate que les aliments de l'autarcie ne sont pas forcément les aliments que nous mangeons couramment aujourd'hui : il faut avoir six à neuf mois de stocks, voire une année entière jusqu'à la nouvelle récolte... il faut que la production soit certaine, que le stockage soit sûr et efficace... sous peine de risquer la disette... car on part du principe que l'on est dans un monde où l'on ne peut rien acheter : il faut produire soi-même tout ce dont on n'a besoin.

si par exemple je n'ai aucun problème pour aujourd'hui aller acheter 500g de lentilles et un kilo de tomates... il n'est pas du tout certain qu'en autarcie j'arrive à les produire... les lentilles sont de culture délicate et de rendement faible... (chaque gousse ne renferme que deux petites lentilles... : il faut donc des surfaces, des soins et un travail importants pour en avoir une certaine quantité - facile en agriculture industrielle avec des machines... mais pas du tout évident si l'on cultive manuellement...) quant aux tomates, elles craignent le froid et l'humidité... les plants ne sont pas évidents à faire dans une maison peu chauffée... (il n'y a pas de serre en plastique ni même en verre, en autarcie) et il faut éventuellement selon la région où l'on vit, envisager de cultiver autre chose et se passer de ces produits ... ou encore si on arrive à en produire un peu, ce sera un produit "de luxe" juste pour améliorer l'ordinaire l'une ou l'autre fois...
ce sera plus une culture facultative par opposé à la culture du "nécessaire basique"...

personnellement je suis dans le nord-est de la France et mes expériences se limitent donc à une région froide en hiver, et de fond de vallée humide de semi-montagne... (Vosges du Nord)

les produits de l'autarcie vont donc varier énormément selon l'endroit où l'on vit : le type de sol est important aussi puisque selon le cas on pourra cultiver certaines choses en sol argileux et alcalin mais il faudra cultiver autre chose en sol humide et acide... ce qui est mon cas...
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MessageSujet: Re: les activités de l'autarcie   les activités de l'autarcie Icon_minitime27/9/2010, 6:34 pm

mardi 18 décembre 2007
raifort

ne pas confondre le raifort racine (qui fait de profondes racines et d'énormes feuilles vertes)(cochlearia armoracia) avec le raifort officinal (cochlearia officinalis) qui lui, fait de petites feuilles vertes qui ressemblent un peu à des feuilles de ficaire ou de claytone de cuba... de roquette aussi pour la forme et l'aspect... voyez avec google images éventuellement car je n'ai pas de photo sous la main...


les deux sont très intéressants et très différents...


le raifort racine a peut-être des difficultés à pousser dans la moitié sud de la France car il aime plutôt les climats frais... il constitue une source intéressante de vitamines, et un condiment disponible toute l'année : il est vivace et se multiplie à volonté au moyen d'éclats de racines.


en autarcie c'est une plante à promouvoir car il pousse tout seul et tout se mange : feuilles et racines, c'est surtout cette dernière, très piquante, qui est utilisée comme condiment sous diverses formes (sauces, râpée, etc...) Lorsque je déterre une racine de raifort je replante systématiquement le collet après l'avoir coupé, ou les bouts de racines trop petits et que je n'utilise pas : je fais ainsi une rotation sur diverses plates-bandes en en refaisant toujours des nouvelles un peu plus loin. les feuilles du raifort racine (hachées jeunes dans les salades en été ou cuites avec autre chose si elles sont plus grandes) disparaissent en hiver et il faut donc se souvenir des endroits où il pousse si on veut le déterrer pendant la saison froide.


Le raifort officinal est aussi une plante condimentaire très intéressante dans les salades (bisanuelle car fait des fleurs et se ressème l'année suivante) un peu plus délicat à cultiver que le raifort racine car il peut être sensible aux mauvaises herbes et se faire étouffer si on n'y prend garde. Même goût piquant, ce sont ses feuilles que l'on utilise et elles ont l'énorme avantage de ne pas craindre le gel hivernal : vous pouvez ainsi réaliser - à condition de s'y prendre à temps - une plate-bande entière de verdure, supercontré de vitamines où vous pourrez prélever des feuilles à joindre à vos plats ou tartines durant l'hiver.

les activités de l'autarcie RIMG4594les activités de l'autarcie RIMG4592





raifort râpé, mélangé à un peu de vinaigre, vin blanc, sec... constitue un condiment à mettre sur mes gnochis de pommes de terre...
le reste des racines est replanté.
quant aux gnochis dont je parle, ils sont faits de pommes de terres cuites, écrasées, puis mélangées à plein de choses comme noix et noisettes râpées, onagre, tournesol, lin moulus, pour les oléagineux, purée de pois pour les protides, et pour lier, farines de blé, seigle, avoine, chanvre, épeautre juste un peu de chaque selon ce que l'on a sous la main... fines herbes ensuite... deshydratées, puisque là le jardin est à présent gelé...






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MessageSujet: Re: les activités de l'autarcie   les activités de l'autarcie Icon_minitime28/9/2010, 12:17 pm

cultiver

cultiver ce que l'on mange est une activité essentielle, qui en autarcie, occupe une bonne partie du temps... c'est surtout du printemps à l'automne qu'elle mobilise

il y a différentes façons de voir et de faire... selon ce que l'on veut obtenir, selon le mode de vie et d'alimentation :

- un pourcentage important de cueillettes sauvages va permettre d'avoir à moins à travailler la terre à la production agricole. mais si la plupart des plantes sauvages sont comestibles, (bon à savoir en cas de nécessité), c'est surtout une minorité d'entre elles qui sont intéressantes car elles poussent rapidement et à profusion... pour remplir la marmite et faire manger une famille, par exemple, il faut pas mal de quantités, régulièrement, et seules certaines plantes remplissent cette condition.
le verger (noyers, noisetiers, fruitiers) peut aussi constituer une bonne partie de notre approvisionnement annuel... et autant de travaux de culture en moins...

- favoriser certaines plantes sauvages ou semi-sauvages pour les faire proliférer (ortie, consoude, cirse, égopode, bistorte, etc...) est l'étape intermédiaire entre la cueillette et la culture...
pour certaines il s'agit de plantes commensales de l'humain c'est à dire qui se développent bien là où vit l'humain : consoude, ortie... et on les trouve moins dans la nature "sauvage".

- la culture peut s'envisager ensuite de diverses façons, selon par exemple que l'on va faire de l'intensif (rentabiliser une petite surface) ou de l'extensif (aménager et exploiter de façon plus "sereine" une surface plus grande, version que je préfère)...

l'importance du travail de culture (qui comprend l'auto-production de semences et replants sans passer par le stade "serre" puisqu'il n'y a pas de grandes surfaces ou chassis vitrés ni d'ailleurs d'arrosage automatique) dépend aussi du régime alimentaire, de ce que l'on veut ou aime manger, des quantités que l'on va manger... (elles ne sont pas forcément importantes)
il faudra cultiver plus de céréales, si l'on aime le pain (qu'il faut régulièrement fabriquer), plus de pommes de terre si on les préfère.

- il faut aussi tenir compte du lieu où l'on se trouve, une culture fonctionnant plus ou moins bien selon l'endroit.

on peut ensuite distinguer l'autarcie pure et dure, (on produit ce dont on a besoin et pour soi-même et les siens), et l'autarcie du paysan : le paysan était déjà un ouvrier qui a fini par devenir un industriel de la production. il produisait un maximum destiné à la revente pour approvisionner les autres...

c'est d'ailleurs pour cette raison que l'on a inventé la traction animale (avec les nouvelles contraintes qu'elle implique), après le travail manuel de la terre (celui-ci reste toutefois aujourd'hui encore - on a tendance à l'oublier - la façon de cultiver de la majorité des paysans de la planète)...

le moteur a ensuite succédé à l'animal de trait et de moins en moins de personnes sont occupées à la tache de nourrir tout le monde (chez nous du moins car nombre de nos "esclaves" ne sont pas visibles, s'ils sont dans d'autres pays, souvent lointains)...

la possibilité de rentabiliser a permis à l'humain de faire d'autres activités, ce qui est bien sûr intéressant : cela a même conduit l'humain à avoir le temps de s'ennuyer et finalement aux hommes surtout... à faire la guerre. l'artisan et le paysan ont indirectement contribué en acceptant de travailler deux fois plus pour approvisionner les belligérants en nourriture, vêtements, armes et matériels...

il y a diverses façons aussi de concevoir la rentabilité : H.J. Holtmeier dans "Uberlebensernährung" (aus "Bild der Wissenschaft" 2/1980) compare la production de céréales sur un hectare par un paysan mexicain, à la main avec ses outils manuels, à celle d'un agriculteur américain, avec ses machines et tout ce dont il a besoin. le résultat est une récolte de 2 tonnes pour le paysan mexicain et de 5,4 tonnes pour l'agriculteur américain. le mexicain a travaillé 1150 heures alors que l'américain a travaillé 17 heures/an.
cependant les rendements compte tenu des intrants/énergie sont de 40 pour 1 pour le paysan mexicain, et de 2,16 pour 1 pour l'agriculteur américain...

la question des surfaces nécessaires pour vivre en autarcie revient souvent... mais il est difficile d'y répondre car elle est fonction de beaucoup d'éléments... l'exemple ci-dessus en donne cependant une bonne idée.

- un végétalien aura besoin de moins de surface qu'un végétarien, et un végétarien aura besoin de moins de surface qu'un omnivore. un cueilleur aura besoin de moins de surface de culture, mais de plus de surfaces de cueillettes, ou de vergers...

- un endroit où la terre est riche produira plus et plus facilement qu'un endroit ou la terre est pauvre ou s'il n'y a pas de pluviosité suffisante, ou encore s'il fait trop froid. on pourra améliorer si l'on peut irriguer, etc...
selon que l'on est gourmand ou sobre on cultivera d'autres choses et/ou on cultivera bien moins... (en faisant un jardin aujourd'hui on a tendance à cultiver le facultatif et non le nécessaire)
un système d'où l'élevage est absent (végétalien p.ex.) devra cultiver différemment puisqu'il ne dispose pas de fumier...
important enfin, l'expérience et le savoir-faire...


dans un système autarcique il faut encore penser à inclure les plantes textiles...ce sont essentiellement le chanvre (pas aujourd'hui, puisque c'est interdit, mais demain quand on n'aura plus de coton), le lin...
la production de bois est aussi un chapitre à part... en partant de l'idée qu'en autarcie le bois est la seule énergie pour faire beaucoup de choses (forge, poterie, cuisine, chauffage...) mais il fait aussi des ustensiles, de la vannerie et des clôtures, par exemple...

pour ceux qui s'inquièteraient des surfaces disponibles ou nécessaires... il faut tenir compte du fait que dans un monde manuel, rien ne sert de vouloir s'approprier ou gérer quantité d'hectares... si on n'a que deux mains qui peuvent s'occuper tout au plus de quelques ares... et cela est suffisant pour bien vivre et s'en sortir, sans quoi nous ne serions probablement pas là...

combien de temps pour cultiver tout çà ?

on a l'exemple cité plus haut, du paysan mexicain : mais celui-ci est déjà un ouvrier au service des autres, qui va travailler dur, pour vendre sa production. en autarcie, un individu n'a pas besoin de travailler intensivement pour récolter deux tonnes de céréales...

l'exemple est intéressant parce qu'il permet d'extrapoler au moyen d'un petit calcul simplifié certes mais qui donne une première idée quant au temps à passer et aux surfaces à cultiver :
si je veux manger toute l'année, il me faut par exemple 365kg de pommes de terre (1kg pour chaque jour) avec les semences admettons 400kg pour l'année.
un rendement très moyen donne 100kg à l'are et il me faudra donc cultiver 4 ares pour avoir mes 400 kg nécessaires.

1150 heures de travail pour un hectare c'est 11,50 heures de travail à l'are et par conséquent 46 heures de travail pour avoir les pommes de terre qui vont me nourrir toute l'année. ceci pour une personne. ce n'est donc pas un travail énorme et souvent lorsque l'on parle d'agriculture de subsistance on est victime d'une illusion d'optique qui a tendance à nous faire croire qu'il faut faire un travail de forçat toute l'année :-)

bien sûr on ne va pas manger des pommes de terre tous les jours pendant 365 jours mais cela donne quand même une idée sommaire de ce que l'on peut faire...

en reprenant l'exemple du mexicain avec du blé on va produire sur quatre ares 80 kg de blé, soit 200g/jour, ce qui est aussi suffisant pour se nourrir.
avec du maïs çà nous donne grosso modo la même chose...

pour imager je dis souvent que l'on fait les trois fois huit dans un système autarcique :-) 8h de sommeil, 8h de travail, 8h de loisirs : bien sûr pour ce qui est de la production agricole on fait cocoonig en hiver et on "turbine" en saison...
pas travail au sens où nous l'entendons aujourd'hui mais plutôt "activités vivrières", alors que les loisirs sont le plus souvent des "loisirs productifs"... on pourrait presque dire du travail qu'il est "travail-loisir" (jardiner par exemple) et des loisirs qu'ils sont "loisirs-travail" si l'on fait de la vannerie ou de la poterie... :-)

et enfin : aujourd'hui on n'est pas obligé de vivre en autosuffisance... mais s'y être un peu intéressé et surtout exercé... est rassurant : ainsi en cas de nécessité on n'a moins de problème. çà peut être un simple loisir aussi : je ne suis pas d'avis de se forcer... et - comme cela arrive parfois - retourner à la campagne par peur d'un futur chaotique proche ne sera pas vraiment efficace ni agréable si on n'est motivé que par la peur et pas vraiment intéressé et curieux, voire passionné...

en cas de nécessité - le moment venu (épuisement des ressources énergétiques faciles par exemple) - la motivation viendra toute seule, en fonction de cette nécessité, et selon le scénario à envisager nous n'aurons probablement tous que çà à faire :-)


sources=http://monotarcie.blogspot.com/search/label/vie%20quotidienne
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