no1= Les carrières d’avenir
Un appel à la formation professionnelle
Par Marie-Hélène Poirier , journaliste , Montréal, Canada
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D'ici 2012, 700 000 postes devront être comblés au Québec.
Des emplois disponibles, il y en a. Et des milliers. D’ici 2012, 700 000 postes devront être comblés au Québec, notamment dans les secteurs du transport, de l'énergie, de la santé, de la construction et du génie. C’est ce qu’annoncent les Éditions Jobboom qui publiaient en janvier Les carrières d’avenir 2009.
La 12e édition du guide Les carrières d'avenir est un ouvrage de référence qui facilite l'orientation scolaire et professionnelle des jeunes du Québec, et qui illustre les multiples débouchés s'offrant aux diplômés.
L'enquête sur les perspectives du marché du travail, réalisée par Jobboom, révèle que parmi 150 programmes de formation professionnelle, 82 d'entre eux ont un taux de chômage de 0 à 4 %, ce qui est l'équivalent du plein emploi, et plus de 50 de ces formations présentent une disproportion notable entre la demande et l'offre de diplômés, allant jusqu'à 38 fois le nombre de finissants.
Encourager la formation professionnelle
Ces chiffres amène Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps, à souligner l'importance «d'encourager les jeunes à s'orienter vers la formation technique». Avec un taux de chômage légèrement en hausse, il est également primordial que les adultes soient tentés d'effectuer un retour aux études afin de se spécialiser dans des secteurs d'avenir.
André Caron, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec, croit qu'à l'heure actuelle, «la formation professionnelle est la clé de notre développement social et économique». Il insiste sur la revalorisation des programmes de formation professionnelle auprès des jeunes, et également auprès de leurs parents qui entretiennent parfois certains préjugés envers les métiers techniques.
Prévoir la pénurie
«L'économie est au ralenti, elle ne s'arrête pas, soutient Patricia Richard, directrice générale des contenus pour Jobboom.com. Avec le vieillissement de la population active qui s'accentue, la pénurie de personnel entrera dans sa phase critique vers 2012.»
Simon Prévost, vice-président au Québec de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, constate également que la situation économique actuelle n'annule pas les besoins de relève. «Le vieillissement de la main-d'œuvre est une tendance à moyen et à long terme, alors que le ralentissement économique, on n'en parlera peut-être plus dans un an. Certains secteurs continueront d'être en pénurie, même à travers le ralentissement. La formation est une solution, mais elle ne s'organise pas en deux temps, trois mouvements. On doit la prévoir et continuer à former les gens dès maintenant afin d'anticiper les problèmes économiques pouvant être engendrés par le manque de main-d'œuvre.»